Mardi 12 avril, j’ai visité la société Piveteau Bois, à Essarts-en-Bocage, en compagnie du directeur général Jean Piveteau.

L’entreprise de charpente-menuiserie, créée en 1948, a progressivement évolué pour devenir la plus grosse scierie de France... tout en étant installée sur le département le moins boisé de France.

Son métier est de prendre un arbre sur le territoire et d’en tirer la meilleure valeur ajoutée (valorisation :  écorce 10 %, planches 40 %, connexes 50 %).

Naissance d’une planche

J’ai pu apprécier l’efficacité de l’outil industriel, associé à une technologie de pointe, qui permet d’optimiser la quantité et la qualité de matière. Chaque grume est scannée aux rayons X afin de localiser les nœuds et adapter les coupes en 3D (épaisseur, longueur, largeur) pour chaque usage spécifique. En quelques minutes, la grume est débitée de manière optimale avant de subir un séjour en zone de séchage. 

Une nouvelle zone de stockage moderne est actuellement en cours de réalisation.

Filière bois

Les nouvelles réglementations sont plutôt favorables au bois (RE 2020) et la forêt est indispensable face aux enjeux climatiques. Malgré cela, la France manque de structures de transformation de bois.

Pour sa part, l’activité de Piveteau bois est freinée par manque de personnel, notamment en raison de la carence de logements.

Le problème des délais administratifs est également un problème. Aussi, Jean Piveteau concède que « quand on veut aller vite, on fait en Pologne ».

Protection incendie

Le feu est l’ennemi numéro 1 de la scierie. En conséquence, l’entreprise dispose d’un équipement performant et de salariés formés à la lutte contre l’incendie. Tout est prévu pour que l’intervention en interne ne nécessite pas le soutien de la caserne de sapeurs-pompiers la plus proche. Ce souci d’efficacité s’impose également du fait de la réticence des assureurs à couvrir le risque incendie de cette industrie.

Projet CSR

Piveteau bois exploite depuis 2012 une centrale de cogénération, à partir des déchets de la scierie, sur le site de Sainte-Florence. Un projet de valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR), mené avec Trivalis et subventionné à hauteur de 12 millions d’euros par l’Ademe, est actuellement en cours. 

À propos des projets et de l’innovation, le directeur général se dit favorable à la provision sur investissement. S’inspirant du modèle allemand, le mécanisme permet d’être plus rapidement compétitif car il prévoit d’amortir un investissement avant de le réaliser (avec obligation de rembourser si l’investissement ne se fait pas).

Piveteau bois en quelques chiffres

3 sites de production : Sainte-Florence (410 000 m3 de grumes, 160 000 tonnes de pellets), Egletons (Corrèze / 360 000 m3 de grumes, 180 000 tonnes de pellets), Wiele (Pologne / 230 000 m3 de grumes, 85 000 tonnes de pellets)

280 millions d’euros de chiffre d’affaires

1 million de bois transformés par an

1 050 collaborateurs

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