Le Gouvernement a lancé le 21 juin dernier un plan pour lutter contre l’excision et les mutilations sexuelles féminines. Je salue cette initiative. En effet, nous savons que toutes les 15 secondes, une fillette ou une femme est excisée dans le monde.

Le plan du Gouvernement s’inscrit dans le sillage du rapport « Mutilations sexuelles féminines : une menace toujours présente, une mobilisation à renforcer », de mes collègues Maryvonne Blondin (PS- Finistère) et Marta de Cidrac (LR- Yvelines), adopté lors de la session 2017-2018 par la délégation aux droits des femmes que je préside, et de la « Résolution pour soutenir la lutte contre le mariage des enfants, les grossesses précoces et les mutilations sexuelles féminines » approuvée par le Sénat à l’unanimité le 14 mars dernier. Je m’étonne néanmoins que le Plan national d’action visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines ne fasse aucune mention de ces travaux, et ce en dépit de la concordance des recommandations du rapport de la délégation et du plan du gouvernement.

 

Ce plan suscite néanmoins des inquiétudes de la part de notre délégation et des acteurs engagés sur ces sujets, dans la mesure où il est dépourvu de précisions sur les moyens qui seront dédiés à sa mise en œuvre. Or, la volonté politique doit se traduire par de vrais moyens. Depuis 2017, nous peinons à suivre les fonds qui sont réellement consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes.  Il est à craindre que ce plan repose alors essentiellement sur les associations qui, sur le terrain, subissent au quotidien des conditions de travail très précaires alors que les besoins ne cessent d’augmenter.

J’appelle ainsi, à nouveau, le Gouvernement à sécuriser et pérenniser les subventions attribuées aux associations afin de leur permettre de poursuivre leurs actions, indispensables à la réalisation des politiques publiques de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes.

Je souhaite par ailleurs, réaffirmer mon soutien à tous les bénévoles et professionnels qui œuvrent au quotidien pour faire avancer le combat contre ces actes de barbarie.

 

Dans la continuité de ces travaux, la Délégation aux droits des femmes du Sénat organisera le 25 novembre prochain une table ronde sur les viols de guerre, les besoins médicaux, psychologiques, juridiques et sociaux des victimes mais aussi sur le rôle des femmes comme actrices des processus de paix, dans la logique de la résolution 1325 des Nations Unies « Femmes, paix et sécurité ».

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