Vendredi 3 mai, j’ai participé à l’inauguration d’un commerce, restaurant-traiteur, porté par la commune du Girouard et l’implication des trois maires qui se sont succédé au cours de cette mandature.

3 maires depuis 2020 (Jacques Rabillé jusqu’en octobre 2022, Sandrine Decrock de novembre 2022 à mars 2024, Olivier Grit depuis mars 2024), il faut avouer que la situation est assez inédite. J’imagine que cela a pu être déstabilisant tant pour le conseil municipal que pour les habitants du Girouard mais l’inauguration de ce 3 mai témoigne du maintien d’un bon cap dans la gestion de la commune.

Je tiens d’ailleurs à saluer Jacques Rabillé et Sandrine Decrock, avec qui j’ai eu plaisir à travailler, pour leur investissement et leur engagement au service du Girouard. Il est important de respecter leurs choix et j’imagine que la décision de renoncer à la fonction de maire n’a pas été simple à prendre. Il ne faudrait pas minimiser le courage nécessaire pour franchir ce pas comme celui de se présenter aux suffrages des citoyens pour mener un projet.

Être élu n’est pas une mission simple tous les jours. Preuve s’il en était besoin, les démissions se succèdent à un niveau rarement atteint. La difficulté à conjuguer trois vies distinctes (professionnelle, privée, élue), la violence dont sont victimes les élus – il est également question de cyberharcèlement -, les compétences transférées aux communautés de communes ont pu freiner les enthousiasmes et conduisent de plus en plus d’élus à se retirer d’un mandat local. C’est pourquoi le Sénat, représentant des collectivités, a adopté, le 7 mars dernier, une proposition de loi portant création d’un statut de l’élu local. Le texte tend à :

• améliorer le régime indemnitaire des élus locaux pour reconnaître leur engagement à sa juste valeur ;
• améliorer les conditions d’exercice du mandat pour faciliter leur engagement, notamment en facilitant la prise en charge des frais de garde d’enfant ;
• sécuriser la sortie de mandat des élus locaux car très souvent un maire met sa carrière professionnelle en retrait pour assumer sa charge d’élu.

Trois maires dans un même mandat mais un projet qui a abouti, un projet dont ils ont été les artisans avec la concertation des Girouardaises et des Girouardais. Je veux croire que ce commerce n’est pas simplement une activité de restauration – traiteur, c’est également une attente, une demande des citoyens qui se concrétise sur la place Saint-Généreux.

Bientôt, une supérette API viendra renforcer l’attractivité de cette place et contribuera au dynamisme du centre-bourg. Ce sujet fait également partie de nos préoccupations au Sénat. Nous avons rédigé des rapports et des propositions de loi pour faciliter les initiatives en faveur de la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs. Il est essentiel de faire battre à nouveau les cœurs de nos communes, la vie de la cité doit y retrouver sa place. Et je sais la municipalité particulièrement impliquée pour y parvenir. 

Et je sais la population également concernée par cette préoccupation, notamment avec le Café du Dimanche qui rappelle combien ce moment était autrefois privilégié dans la vie d’une commune. Les plus jeunes ne peuvent pas savoir qu’avant l’invention du portable et d’internet, le Café du Dimanche constituait, à la sortie de la messe, un moyen de communication plus vaste que Facebook et plus instantané que Twitter.

« Préserver une ruralité offrant des espaces essentiels de respiration à notre bien-être. Permettre l’installation de nouveaux services absents au sein de la collectivité tout en permettant le développement harmonieux de la commune ». Ces phrases que j’ai empruntées au dernier bulletin municipal du Girouard trouvent une belle résonnance au travers de cette inauguration.

Je souhaite à madame et monsieur Ordonneau tous mes vœux de réussite dans leur nouvelle aventure gourmande. Bravo à monsieur le maire et tous les élus pour cette implication au service des Girouardaises et des Girouardais, au service de la vitalité de la commune.