Depuis la loi pour une école de la confiance de 2019, les étudiants qui se destinent au métier d’enseignant peuvent, dans le cadre des masters MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) proposés par les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE) au sein des universités, préparer les concours. Or, de nombreux acteurs du monde éducatif estiment que cette formation est perfectible, notamment dans la préparation des futurs enseignants à la réalité du métier.

Entamés en mars, les travaux de la mission d’information sur la formation initiale et continuée des professeurs ont été amenés à évoluer afin de s’inscrire dans l’actualité et partir des annonces présidentielles, faites le 5 avril dernier, relatives à la nouvelle réforme de la formation des enseignants.

Rapporteure avec mon collègue des Pyrénées-Atlantiques Max Brisson, nos travaux entendent ainsi :

• objectiver des réalités et dresser un état des lieux des points d’amélioration possible de la formation initiale actuelle des enseignants ;
• analyser le projet de réforme du gouvernement dans la perspective de sa future inscription dans un cadre légal ;
• réfléchir à l’amélioration de la formation continuée permettant à l’enseignant une entrée plus sereine dans son métier.

Au travers de notre rapport, nous formulons 13 recommandations pour :

• favoriser le plus tôt possible une confrontation avec le métier d’enseignant ;
• tirer les conséquences d’un concours positionné à bac + 3 ;
• garantir une formation renforcée de qualité lors des deux années de master suivant le concours ;
• faire de la formation continuée un temps obligatoire complémentaire de la formation initiale ;
• rendre effective l’obligation de formation continuée inscrite dans la loi depuis 2019 ;
• garantir une gouvernance et une organisation des ENSP au service d’une formation efficace des futurs professeurs.