Le samedi 27 octobre, j’ai accepté l’invitation du maire Albert Bouard pour assister à l’inauguration de la salle polyvalente et de l’accueil de loisirs de Saint-Mathurin, village actif qui ne prend pas ombrage de ses voisins. Au contraire, entre Les Sables d’Olonne et Les Achards, Saint-Mathurin poursuit son développement à 2 chiffres, plus 13 %, et investit en conséquence pour le bien-vivre de ses habitants.

Rénovation et agrandissement de la salle polyvalente et de l’accueil de loisirs, constructions de commerces et de logements sociaux, aménagements sur le parvis de la mairie et de l’église avec l’installation de nouveaux candélabres et la mise en lumière de l’église, ou encore en détruisant un bâtiment afin d’offrir plus de sécurité aux citoyens sur la voie publique. La dynamisation des centres-villes et centres-bourgs, comme ici à Saint-Mathurin, est également une préoccupation sénatoriale. Nous avons soutenu un texte en ce sens qui donne aux élus des moyens, une boîte à outils en quelque sorte pour ranimer le cœur et le poumon d’une commune.

De nombreux éléments de ce texte sénatorial ont été repris dans la récente loi ELAN. Malgré cela, comme j’ai pu l’écrire aux maires de Vendée, je me suis opposée à ce projet de loi car, tout en reconnaissant des apports attendus en matière d’urbanisme, comme l’adaptation de la loi Littoral à des cas particuliers, la loi ELAN renonce à des obligations que je ne peux accepter. Je pense tout particulièrement aux contraintes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

L’ambition de la loi ELAN, « construire plus, mieux et moins cher », tient plus du slogan publicitaire que d’un projet d’urbanisme, en définitive.

 Ici, à Saint-Mathurin, une personne en fauteuil n’aura pas de souci pour monter sur la scène de la salle Bernard-Roy rénovée, un monte-personne y a été installé. Il en est de même pour la mairie puisque la salle des mariages a également été dotée d’un monte-personne. Je ne vais pas féliciter le conseil municipal pour ces aménagements, ils étaient imposés par la loi antérieure. Avec la loi ELAN, ces aménagements ne sont plus obligatoires. Doit-on comprendre que les personnes en fauteuil roulant ne peuvent pas se produire sur scène ? qu’elles ne peuvent plus se marier ou simplement assister à un mariage 

Je félicite et remercie les maires pour penser l’urbanisme en privilégiant le bon sens, le vivre ensemble, l’harmonie au profit des citoyens, qu’ils soient jeunes ou vieux, actifs ou retraités, en bonne santé ou diminué.

J’entends le ras-le-bol des élus qui se sentent démunis, à qui l’on retire les compétences une à une, à qui il est retiré le pouvoir de décision mais à qui il est demandé d’en assumer la responsabilité. Bientôt il n’y aura plus de maires, mais des maires délégués qui appliqueront les décisions des conseils d’agglomérations, des départements, des régions, ou que sais-je, de l’Europe ? Sauf à envisager un statut qui redonnera l’envie aux citoyens de s’engager pour leur commune, sauf à s’inspirer des travaux de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation qui proposent, au travers d’un rapport d’information, 34 recommandations visant à faciliter l’exercice des mandats locaux.

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